
« C’est toujours la peur. C’est la peur qui nous rétracte. Quand on a peur de quelqu’un, de l’inconnu, on se raidit. Au contraire, lorsque nous sommes dans la confiance, on se lâche, on se relâche, on s’abandonne. Et puis, ce qu’on appelle l’ego, est finalement une énorme crispation ! Une crispation de l’être qui ne veut pas couler, qui ne veut pas mourir.
Aimer malgré tout
Jean Yves Leloup
"Le plus dur ce sont ces doutes, ces intermittences, ces vides si complets que je me demande parfois si tout ce qui est arrivé n’est pas un rêve. Et quand la joie revient dans sa plénitude, j’ai bien honte alors d’avoir eu la lâcheté de ne plus y croire."
Simone de Beauvoir - Le deuxième sexe
« Tout se passe dans la hâte, depuis combien de temps n’avons-nous pas mangé un fruit avec délectation, depuis combien de temps n’avons-nous embrassé à en perdre le souffle, à sentir un vertige, une rougeur du visage, une intense circulation d’énergie dans tout le corps ? Depuis combien de temps n’avons-nous pas parcouru de nos lèvres l’intégralité du corps de celui ou celle que nous aimons ? Depuis combien de temps n’avons-nous pas flairé le monde ? Depuis combien de temps n’avons-nous pas deviné l’angoisse ou la joie d’un être à son odeur ? Depuis combien de temps notre regard ne s’est-il pas perdu sur les ailes merveilleuses d’un papillon, sur les nuages, sur les étoiles, sur l’écorce d’un arbre, dans le regard d’un autre être humain ? Depuis combien de temps n’avons-nous pas compris ce qu’un être humain nous disait, non par ses mots mais par les inflexions de sa voix, sa qualité vibratoire, sa sonorité ?
Sans une connexion profonde avec la chose, le Cœur ne s’ouvre pas. Tout ce que nous excluons de notre expérience, par principe, par croyance, par peur, par idéal, par ignorance ou par manque d’attention nourrit nos systèmes de protection qui se transforment lentement en prison. Il arrive un jour où nous sommes si bien protégés que les autres ne pensent même plus à nous parler, à nous regarder, à nous toucher, à nous goûter ou à nous écouter….. »
Daniel Odier
DONNER-DONNER
Observez vos relations qu'elles soient amicales, sentimentales ou professionnelles ... S'inscrivent-elles dans un donner-recevoir ou donner prendre ?
Dans une relation « donner-prendre », le déséquilibre s’installe avec une vampirisation de l’un au profit de l’autre. Au fil du temps, « celui qui donne » se vide, s’oublie, s’adapte, voire « se sur-adapte », s’éloignant de qui il EST vraiment. En face, « celui qui prend », se satisfait de voir l’autre répondre à SES besoins et attentes. Tout est et sera mis en œuvre pour servir « celui qui prend ». Quand « celui qui donne » exprime ses besoins, il est entendu mais pas écouté avec attention. Ainsi, il s’épuise pendant que l’autre se nourrit, dissimulant adroitement qu’il ne fait que prendre. Un vampire, capable de feindre qu’il donne alors qu’il prend. Tout un art ! Il fera quelques actions, donnant l’impression qu’il donne ENFIN. En réalité, il sert ses desseins, conscients ou non. C’est ainsi que le déséquilibre se crée et devient un mode de fonctionnement. « Celui qui donne » mettra bien du temps à comprendre le manège, si tant est qu’il le saisisse un jour.
Quand deux êtres dans le « donner-donner » se rencontrent, alors une danse harmonieuse s’engage. Celle de donner l’un à l’autre, réciproquement et/ou ensemble. C’est proposer l’un à l’autre ou l’un puis l’autre. L’équité s’installe entre ces deux êtres. C’est aussi apprendre à écouter l’autre dans ses besoins, dans ses attitudes, pour comprendre et deviner les attentions qui le/la touchent. Respecter son rythme, ce qu’il/elle est dans sa profondeur, celle de son Être. Décrypter ses peurs, ses doutes et ne pas en jouer. C’est finalement se révéler l’un à l’autre dans le respect mutuel. Les jours de nuage, accepter qu’ils puissent exister. Observer ce nuage et le laisser passer. Parler si nécessaire de ce moment gris qui ne saura ternir les bases de cette relation harmonieuse et profonde, puisque l’équilibre est là.
Dans le donner-donner, chacun apprend et se délecte des nombreux échanges. Une curiosité réciproque à aller sur le terrain de l’autre, à l’écouter, à apprendre à son contact.
Donner réciproquement, dans l’équilibre, l’un à l’autre et non l’un plus que l’autre, se porter mutuellement, partager dans la réciprocité. C’est aussi envisager d’avoir une vision différente, l’une n’étant pas mieux que l’autre. Personne n’a plus raison que l’autre. L’ego n’y a pas sa place ou, s’il se manifeste, il se tait rapidement puisque la peur de l’autre n’existe pas, ni ne se réveille à son contact. C’est ÊTRE avec authenticité, simplicité et sincérité. »
Marie FRACKOWIAK
"Les murmures de ton âme"
Shakti
"Personnifiée, elle devient une « déesse » tantrique, la Shakti, l'Energie créatrice universelle que le tantrique perçoit, au-delà des mythes et symboles, comme étant immanente à tout ce que les sens perçoivent. Le non-tantrique qui se balade dans la forêt peut se sentir en harmonie avec la nature, et c'est fort bien. Mais, en mettant mes lunettes tantriques, dans ce hêtre puissant, je vois la Shakti en tant que dynamisme organisateur et créateur universel aussitôt la forêt devient un gigantesque bouillonnement d'énergie vitale. Un bouillonnement dans lequel chaque arbre, chaque brin d'herbe, chaque être vivant, est un champ de forces extraordinaire, un tourbillon d'énergie pure et intelligente dans l'océan infini de la vie, un océan où toutes les frontières se dissolvent. Et mon propre corps est, lui aussi, cette énergie primordiale. Energie et Sagesse ! Energie et Intelligence."
A.V Lysbeth le culte de la féminité
«Pas un millimètre de ta vie n'aurait pu être différent. Si cette évidence prend corps en toi, la maturité qui en découle te révélera le silence profond.» Jean Klein
« Les gens matures en amour s'aident à être libre,
S’aident les uns les autres à détruire toutes sortes de liens.
Et quand l'amour coule dans la liberté,
il y a de la beauté.
Souviens-toi,
la liberté est une valeur plus élevée que l'amour.
Donc si l'amour détruit la liberté,
ça n'a aucune valeur. »
Osho