Il y a quelques années alors que je cherchais à me voir, à ouvrir ma conscience, j’ai pu comprendre ma roue caractérielle grâce à la Transanalyse. J’ai pu voir que le dernier personnage de ma roue, la femme tantrique qui devenait enseignante, pouvait devenir un personnage puant alors qu’il me semblait à ce moment-là si lumineux.
Ce personnage était ma forme la plus lumineuse d’un point de vue « extérieur », une jolie recherche de transformation de mes blessures, et une voie de transformation si je ne plongeais pas dans une caricature ... et je viens là pour parler de ces personnes qui ont l’impression d’être lumineuse, porteuse de la bonne parole, et pourtant déconnecté e s du réel.
Quand on emprunte une voie spirituelle il est facile de se laisser emporter dans une forme qui n’est plus incarnée. Alors tu imagines être une lumière mais ton manque de présence à tes racines, ton ventre, ton corps te donne cette énergie éthérée comme un fantôme sans vie.
Pourtant tu ne le vois pas, tu es dans une représentation d’un idéal qui te donne du sens mais qui fait que tu n’es qu’un être non incarné et c’est ton ego qui s’exprime même si c’est à des années lumières de ta conviction.
Je vois des personnes dont je ne comprends plus la parole, des donneurs de leçons spirituelles qui prônent l’ouverture du cœur là où ils sont en fait incapables d’accueillir avec amour celles et ceux qui ont besoin d’écoute, d’attention.
Au cathé les curés m’enseignaient d’apprendre à tendre la deuxième joue. Autant vous dire que je n’étais pas prête à écouter leurs sornettes.
Aujourd’hui j’anime des Tantra femmes où l’issue est le pardon. Mais pour arriver au pardon il faut cheminer, il y a des étapes. J’ai vraiment cheminé pour comprendre, puis ressentir que pour pardonner, il fallait déjà se pardonner, et pour cela comprendre que nous ne sommes pas des victimes.
Et on ne peut pas ignorer la noirceur et les ombres de l’humanité.
Et ce le cœur ouvert car plus tard, après le pardon, on peut comprendre et œuvrer à accompagner.
Alors celle ou celui qui me dit lorsque je m’insurge contre une réalité abjecte, .. ouverture de cœur Nathalie .., comme si mon cœur n’était pas ouvert, je trouve cela vraiment grave.
La spiritualité pour moi, le Tantra en l’occurrence, est d’être très, ultra, présente à mon ventre et cette colonne d’énergie qui circule en moi, tous les sens ouverts de vivre pleinement mon ressenti, consciente de toutes mes émotions, depuis le sommet de mon crâne de voir s’activer mes schémas bien connus, mais sans que cela n’ait de prise sur moi. Ma conscience me rend libre, ou moins soumise à mon histoire. Je vis, respire, ressens au plus près de moi même sans me couper de la réalité, tout est là vivant et mon cœur aime absolument. Et cet amour me permet d’accueillir les réalités, me permet de célébrer la joie, la tristesse, la colère, etc mon humanité, l’humanité.
Et là, je vois les ombres et je les connais car c’est dans ce vivier conscient que la lumière vit et naît et s’expanse. Je ne donne jamais de leçons, rarement, je ne me prends pas pour un gourou ou une déesse.
Alors au secours, regarde que ce que tu as compris avec ton mental, que tu essaies de faire descendre dans la matière, doit déjà descendre en toi. Si je veux une supervision, j’ai des personnes de confiance et éveillés vers qui me tourner
Atterris.
Amen
Nathalie Vieyra
23/01/2020