Quand j’entre dans la sensation, quand je me dissous dans la sensation, je deviens la lumière. C’est une expérience à chaque fois exceptionnelle de bien être que cet état océanique. Je ne sais pas pourquoi océanique est le terme qui me convient le mieux pour décrire ce bain de lumière doux, utérin sans doute pour cette matrice divine. Peut-être que cet abandon que je m’autorise pleinement à l’occasion, ce retour à notre vraie nature (?), est ce personnel ou d’autres le vivent ? est-ce que l’on nomme la source ? Je me baigne en moi même comme cet enfant innocent croît dans l’utérus de la Terre mère.
Je dis que je m’y abandonne totalement à l’occasion car je connais le chemin mais cela dépend d’un contexte de confiance, d’amour, dans/de transe sexuelle.
A partir de là si tu es prude, sans jugement je ne veux pas te choquer, tu ne lis plus
J’ai longtemps pensé que je n’avais pas les seins assez volumineux pour offrir une caresse au lingam de mes partenaires. Cette caresse qui s’appelle vulgairement branlette espagnole. Cette pratique s’appelle (sans doute) ainsi car au début du 20em siècle, les bourgeois adultères la pratiquaient avec leurs bonnes qui étaient majoritairement espagnoles, dixit Wikipedia. On entend aussi parler « cravate de notaire » rapport à l’éjaculation.
Ma connaissance de cette appellation vient bien entendu du Porno, et du coup ma croyance concernant cette pratique vient également du porno car les actrices choisies avaient de splendides et opulentes poitrines. Et puis ce que je voyais de ces scènes étaient vraiment masturbatoires, toniques. Bref je ne sentais pas que cela puisse être plaisant et possible pour moi.
J’ai bien sûr rencontré des hommes qui me l’ont demandé mais je n’ai jamais éprouvé plaisir en dehors du fait de leur en offrir. Je crois que cela restait en surface du fait de ces croyances porno et ce jugement sur la taille de mes seins.
Je me disais avec tes petits seins t’es pas douée pour ça.
Je restais donc dans le faire, et les croyances, et les jugements.
Mais voilà que cette fois ci, j’ai vraiment écouté mon partenaire, sa voix me guidait dans la sensation. J’ai fini par me laisser aller dans cette pratique plutôt que dans mes croyances, tellement je pense que cet homme est un artiste tantrique, un maître dans l’art de la sensualité. J’ai tout oublié et plongé dans la sensation de son lingam que je caressais contre mon plexus solaire, avec l’aide de mes jolis seins. L’huile de massage, l’écoute de sa voix et de sa respiration, j’ai senti où il me guidait en moi-même.
Cette invitation à vivre cette expérience pour moi.
Là est toujours la clé du plaisir, il ne se partage que s’il est vécu totalement en soi et pour soi d’abord. Je me suis laissée plonger entre mes seins, connectée à la douceur de son lingam, et ce massage de « mon cœur ». J’ai focalisé sur la caresse que je vivais.
Une onde orgasmique m’a ouvert le thorax, j’ai vécu une ouverture du cœur en mille couleurs, le souffle partagé avec mon amant tantrique.
Quand je lis ici et là les injonctions des unes, des uns, concernant la sexualité, je me dis qu’il est important de communiquer sur la notion de plaisir. Se centrer toujours sur son plaisir avant tout, communique l’ouverture et la rencontre énergétique avec l’autre. Sans cette ouverture cela ne peut circuler. Un partage c’est deux univers qui se rencontrent, deux univers pleins de lumières qui s’offrent dans l’Amour de vivre la plénitude égoïstement. Alors le partage est fertile et créatif, alors chacun peut fusionner avec l’autre dans la dimension du cœur.
Je te reçois dans l’onde, je te sens car ça vibre depuis ton Oui.
Merci à toi pour m’avoir guidé dans mon corps, mon cœur.
Nathalie Vieyra 6/02/2021