Il y a quelques jours j’ai fait un échange de massage avec un ami. Nous ne nous étions pas revu depuis 2 ans, après qu’il eut terminé sa formation personnelle en Tantra et massage tantrique que je co-animais avec mon ex. Nous avions déjà fait quelques échanges massage et c’est quelqu’un dont j’appréciais l’énergie et l’être plein de cœur et de gentillesse.
Il y a deux ans je lui avais dit qu’il pouvait laisser émerger son masculin, son énergie était très féminine, son histoire… Il n’est finalement pas devenu masseur tantrique pro, et ne souhaite pas faire du massage tantrique. Bon, chacun son cheminement et ses choix.
J’ai commencé à le masser la première. J’ai été touchée par la puissance dans son abandon, la transformation de son énergie était incroyable et je lui ai tout de suite dit à quel point cela me rendait heureuse de l’avoir massé et d’avoir senti son évolution. Le Yang est là, bien présent et superbement harmonisé avec son féminin. L’équilibre est là, quel bonheur de sentir qu’un être s’accomplit. Une présence incroyable, totalement incarnée des pieds à la tête, avec toujours un petit plus au niveau des chakras supérieurs mais rien de comparable.
Puis, après un dej tranquille, c’est à mon tour de recevoir. Bonheur ! Je suis « sinusiteuse » à ce moment-là et j’ai vraiment bien besoin de m’occuper de moi et recevoir un massage. Je sais que cet homme va m’offrir un bon massage, je suis en confiance totale et prête à m’abandonner avec joie. Ce que j’ai senti en le massant est immédiatement là lorsqu’il pose ses mains sur moi. Présence, Amour, ses mains sont chaudes et attentives. Je voyage en conscience dans mon corps et accompagne les ajustements énergétiques par ma respiration consciente. Ça circule, c’est bon et régénérant. Je lâche prise, mon « cœur » s’ouvre, je vibre totalement. Touchée par la précision de ses gestes, de son écoute, des silences respectés, « je me dis, voilà, c’est la transmission, le sens de la transmission et son intégration ». Ce fut tellement fort et émouvant. Ce jour où une personne que tu as formé et qui a cheminé avec tout un tas d’éléments techniques et subtiles, qui t’offre ce que tu offres, ce que tu aimes. Quelqu’un qui a tout compris, tout intégré et qui restitue avec sa personnalité, son âme.
J’ai quelques ami(e)s, anciens clients, qui aujourd’hui cheminent avec ce que je leur ai transmis. Ils me partagent leurs explorations, leurs rencontres énergétiques. Et nous partageons ensemble, une bonne bouffe, un massage, une respiration, une vague.
Transmettre, enseigner, c’est un don, un partage. L’intégration que la personne qui est en demande de compréhension ou formation en fait, lui appartient. L’idée même pour moi est que ce partage que j’offre, nourrisse l’égrégore de l’amour universel. J’ai reçu là un vrai cadeau, mon émotion était de la gratitude totale et je l’ai remercié. Une tribu, une famille d’âmoureux de la conscience <3
Beaucoup d’enseignants se nourrissent d’être « une déesse » ou « un dieu » dans les yeux de leurs élèves. Ils ne sont pas forcément conscients d’être dans ce besoin de reconnaissance, de valorisation, voir dans une expression de pouvoir. C’est plus ou moins subtil à voir et à sentir. C’est très plaisant d’aider son prochain, gratifiant, mais être conscient de soi et de la partie qui demande à être remplie car non guérie est plus juste. Parfois c’est une forme de notre ego qui est là, la partie blessée qui cherche son chemin de transformation mais qui reste bloquée dans cette forme caractérielle. Cette forme où toutes polarités s’expriment, de la bonté à l’autorité, de la vision à l’immiscion, de la suggestion à l’affirmation contrôlante. Gare ! le gourou n’est jamais loin, voir déjà là. J’ai personnellement souffert de cela, l’enseignant qui enseigne mais qui finit par mettre une clause sur ce qu’il t’a enseigné lui appartient. « Tu pars si tu veux mais ce que je t’ai appris reste avec moi ».
Merci aux femmes et aux hommes qui viennent à moi pour suivre des formations parce que je les inspire … c’est bon et troublant. Vous m’enseignez autant que je vous transmets ma compréhension de tout cela. C’est un partage dans la vulnérabilité, là où les cœurs s’ouvrent, dans l’intimité des âmes. Le divin est en chacun de nous. Namasté à toi homme tantrique qui te reconnaitra. Nathalie
- L'humilité ne consiste pas à se considérer comme inférieur, mais à être affranchi de l'importance de soi."
Matthieu Ricard