Roses, jeunesse, beauté et 1er mai
J’ai coupé les roses de mon bouquet d’anniversaire pour les mettre à sécher.
Elles sont belles dans cet état.
Fanées, saisies dans ce passage avant la poubelle, la mort, l’absence de sens, je leur donne un sens. Celui du parfum encore présent, du souvenir lui aussi présent, et de ce futur où elles prendront une place d’honneur en décorant un endroit dans un stage de Tantra.
La beauté est éphémère si elle n’est perçue que dans la fraîcheur, la jeunesse. Et surtout la fraîcheur peut-être creuse, vide d’éclat, celui de l’épanouissement intérieur.
J’ai reçu une jeune femme, tel un oisillon blessé, pleine de revendications. Je l’ai écouté très attentivement. Je n’ai pas confronté ses demandes, ses attentes avec ce qu’elle même aurait l’impression d’offrir dans son état. Ce n’était pas nécessaire à ce moment car elle avait besoin surtout d’apaisement. D’Amour.
Son impression d’offrir tant en permettant à d’autres de toucher son corps, jeune, et ses revendications d’être touchée par des mains pleines et non avides, les mains d’un être accompli, est-elle juste ? Sa colère, sa tristesse, sa recherche d’amour et de guérison, offrent-elles un espace de partage énergétique plein et positif ?
Si quelque chose te dérange chez l’autre regarde déjà en toi pourquoi ça te dérange.
Je me suis tue, et ces roses ce matin m’ont rappelé cette jeune femme blessée.
Elle a trouvé l’apaisement sous mes mains, chaudes et hautement guérisseuses comme elle a dit. Elle est repartie reboostée et positive. C’est l’essentiel aujourd’hui.
« Allons voir si la rose .. »
Nathalie Vieyra 1er mai 2021