La Conscience est notre vraie nature.
Prendre ou offrir ? Partager.
Il y a deux mois au début du confinement je reçois l’appel d’un ex amant que j’aime beaucoup mais plus l’envie de partager sexuellement avec lui depuis des mois.
Confiné seul chez lui depuis deux jours, il me raconte en riant son désespoir de ne pas être avec une chérie. Il insiste et me raconte qu’il a demandé à deux amies qui lui ont dit non. Il me raconte avec gourmandise à quel point il aime les femmes et le plaisir féminin. J’avoue que c’est un amant très généreux, à l’écoute.
Deuxième coup de fil quelques jours plus tard, je ressens dans la même conversation qu’il tourne en boucle, il est en manque, face à lui-même. Il me tend des perches sans demander explicitement à ce que je vienne confiner avec lui. Je sens son désespoir.
J’ai beau être face à l’expérience de l’abstinence je ne suis pas affamée et n’ai pas envie de le rejoindre, je n’ai plus envie de sexe avec lui. Ma sensibilité est exacerbée, je suis à fleur de peau. Je l’apprécie mais je perçois la lourdeur, le manque de clarté qu’il a face à lui-même et ses demandes, ses attentes. Je n’ai pas envie de lui dire ce que je pense et ressens. Je lui fait part de ce que je vis dans ce début de confinement, l’écriture de mon livre, les enseignements .. l’espoir que mon partage lui donne l’idée de méditer sur lui-même.
Je ne suis pas un cul, je ne suis pas un bouche trou, je ne suis pas ta cocaïne, je ne suis pas un objet. Le partage n’est pas un vide que tu offres, une aspiration de mon énergie vitale pour te nourrir. J’avoue que percevoir ces énergies qui veulent prendre au lieu d’offrir me glace. Le confinement exacerbe les comportements qui peuvent devenir névrotiques. Je sens alors mon corps qui se rétracte et qui dit beurk.
J’ai ri il y a 3 jours alors qu’il me rappelle, dans une toute autre énergie, pour me demander quand je reprends les massages. En effet il a trouvé une chérie pour confiner avec lui, tout heureux de me partager son épanouissement avec quelques détails et rires satisfaits. Et bien cela me fait sourire bien sûr, j’ai de l’affection pour lui, et je me dis chacun sa route. Le mien est définitivement ailleurs.
Je suis dans un cheminement de conscience, libre de mes pulsions, de mes démons, vu e s, assumé e s, conscientisé e s.
Je m’aime, J’Aime.