Un jour de grande souffrance j’ai décidé de prendre la voie de la vérité intérieure, celle où je prends mes responsabilités réellement dans la vie. Je me suis mise en chemin vers moi même, me “voir”. Cela n’a pas été toujours facile, même chaotique, et c’est toujours déstabilisant par moment, mais quel bonheur d’être dans son axe, consciente de mes ombres et de leurs agissements. J’ai toujours aimé la sexualité et les expériences. J’ai choisi la voie du corps car je suis sensible et sensorielle, et pour moi la sexualité est un Art à vivre, l’énergie sexuelle un véhicule. La voie du corps est surtout radicale : le corps ne ment pas. Lorsque mon regard est dirigé dans mon corps, les informations sont là. Les émotions sont de merveilleux guides, mon intuition est fine, la connaissance de mes schémas m’a libéré. J’aime que la vie ne soit pas un long fleuve tranquille, l’intensité, les expériences qui continuent de m’ouvrir à l’unité. J’aime accueillir aujourd’hui sereinement les vagues émotionnelles, je n’en suis plus ni soumise, ni esclave, ni aveugle. Du coup elles ne me fracassent pas dans le fond pendant des jours. Je les accueille, respire, puis elles passent. C’est le vivant même, la voie de la spiritualité n’est pas une voie ascétique pour moi, où tout est lisse ou enfermé sous cadenas comme si cela n’existait pas. Je ne m’achète aucune bonne conduite en endossant une étiquette, un masque, une camisole.
22/03/2019