Faire l’amour peut-il se faire sans amour ? Ça ressemble à un oxymore.

Faire l’amour déjà on devrait dire, partager l’amour car cela peut prendre plusieurs formes, expressions, arts corporels, et puis « faire » n’est vraiment pas un verbe adéquat pour qualifier cette activité plus ou moins créative en fonction de son niveau de conscience et d’appréciation cette expression vitale de la vie qui nous traverse.
« Entrer dans l’Amour » n’est pas non plus juste car cela impliquerait que nous ne soyons pas l’Amour, et pourtant, que l’on en soit conscient ou pas, c’est la source de toutes vies.
La sexualité peut-elle se vivre sans amour ? Encore une fois, l’Amour est partie intégrante de notre dimension. C’est juste une question de niveau de conscience.
Le sentiment lui n’est pas une évidence ni une obligation. On peut parfaitement être plein d’amour, offrir une magnifique présence dans un partage d’expériences s corporelle s sans avoir de sentiment pour le/la partenaire.
Bien sûr c’est une question personnelle car bon nombre de personnes expriment ne pas pouvoir ni vouloir « faire l’amour » sans sentiment. Et puis s’invite ici aussi les notions d’exclusivité et d’appartenance. Même si pour moi on peut être lié sans s’appartenir.
Qu’il est merveilleux de ressentir ce sentiment, délivré de toutes les scories qui s’invitent pour finir par gâcher sa pureté.
Je vois qu’il existe tellement de réalité dans le domaine de l’amour, la sexualité, la, les relations, et ce qui est nommé le couple.
Il y a longtemps je frémissais quand quelqu’un me confiant ses problèmes de couple, ses frustrations, etc, me disait qu’il y avait de la tendresse même si plus de sexualité. Combien de fois ai-je entendu cela.
La souffrance vécue par le manque de sexualité était alors « balayée » par ce sentiment comme un dû, un engagement qui empêcherait tout autre solution.
Il est sûr que pour moi la relation de « couple » comporte une sexualité riche et grandissante.
C’est une voie ! La sexualité est un terrain riche et exponentiel de connaissance, de reliance. Le plaisir partagé, offert, reçu, dansé, respiré,…, est la source intarissable qui inonde le cœur, l’âme.
Cette nuit un moustique a trouvé la route de ma chambre à coucher et ma nuit de réflexions a commencé avec cela. Ce moustique est venu se nourrir de mon sang sans mon consentement, un vampire.
Eh oui le point de départ est assez cocasse j’en conviens.
J’ai cependant pu voir que j’avais grandi. Certain e s n’ont pas envie de sexualité, ok pourquoi pas s’ils sont épanouis ainsi.
Là est la question. Peut-on être heureux, épanouis, rayonnants, sans vivre son sexe et cela dans une globalité corporelle multidimensionnelle ?
Vaut-il mieux rester abstinent e des années durant et s’étioler, se faner, plutôt que d’avoir une sexualité sans sentiment mais dans la conscience de l’amour de soi ?
Aujourd’hui je sais que l’Amour, l’état, dans la dimension sacrée du vivant, avec cette conscience que cette énergie que j’appelle sexuelle peut être mise au service du grand (telle la lumière que diffuse mère Thérèsa) est possible.
C’est un choix conscient, un engagement puissant qui ne souffre d’aucune frustration, idées noires, sentiment de perte, d’attente du prince se charmant e et autre croyance illusoire. C’est une foi, absolue et totalement incarnée.
J’ai beaucoup de respect pour ces êtres d’exception. Et … Tout le monde ne peut être mère Thérésa !
Un ami avec qui je discutais un jour de tout cela (j’ai écrit tellement d’articles sur ces sujets) m’a dit, « tout dépend de ce que tu mets dans la notion du mot couple ».
Voilà. Tout est dit. Autant de réalités que de particularités !
Ma quête est finie je crois, me reste maintenant à vivre mes particularités dans la simplicité et l’accueil, dans l’Amour et le pardon.
Merci p….. de moustique.
Nathalie Vieyra
19/06/2021