Depuis ce we, un ensemble de différents éléments de réflexion, des pensées se sont mélangés dans mon esprit. Durant mon stage de Wutao de ce dernier we, nous avons bien entendu exploré nos corps dans la globalité, explorant les différents rythmes, reliés aux différentes couches corporelles. De la mobilité à la motilité, je me suis dit que j’allais écrire un article sur la motilité, et la conscience de ces rythmes internes à laquelle on accède dans le massage tantrique également. De la densité alchimiée dans mon ventre, à l’intensité de l’onde qui pulse, vers l’expansion au-delà du corps. Un échange avec un ami sur la dimension du plaisir qui est exponentiel, de plus en plus raffiné et intense en même temps, dans la conscience des spirales. Là-dessus il me demande si je connais la théorie, l’équation du mur de Planck. Je ne peux pas dire que la physique était une de mes matières fortes au lycée, et me rappelle les heures que mon père a passées à essayer de m’expliquer les équilibrages de formules en chimie et autres « sortilèges » qui échappaient totalement à ma compréhension. Mais là, j’ai écouté attentivement car cet ami est très connecté, sa conscience est très développée et nos échanges toujours très riches. Il a su m’expliquer. J’ai également regardé à nouveau Lucy de Luc Besson, et elle dit à un moment que la seule mesure est le temps. Jusqu’à ce qu’elle fasse accélérer l’image d’une voiture qui roule et que celle-ci à un moment disparaisse …. Ma vision de la mort qui a radicalement changé, au passage de Christine … Une ébullition tranquille dans ma tête.
Explication Wikipédia de l’Ere de Planck, ou équation de Planck :
Dans l'hypothèse où l’expansion de l’univers suit les équations prédites par la relativité générale, et que le contenu matériel de l'Univers possède des propriétés ordinaires, l'ère de Planck est un phénomène très bref situé immédiatement après l'apparition de l'Univers à partir d'une singularité gravitationnelle. La durée de l'ère de Planck est alors de l'ordre de 10-43 sec, c'est-à-dire le temps de Planck. La durée exacte de l'ère de Planck est, dans ce cadre, déterminée par le contenu matériel exact de l'Univers à ce moment-là. En pratique, et en l'absence d'une théorie physique offrant un cadre pertinent pour la décrire, il n'est pas possible de dire comment se déroule cette phase, ni de déterminer sa durée exacte, par le simple fait que les notions de temps et d'espace sont ici problématiques, et la valeur de 10-43 seconde n'est donnée qu'à titre indicatif. L'ère de Planck pourrait donc désigner la période d'Univers qui s'étendrait jusqu'à 10-43 seconde à compter de l'hypothétique instant zéro.
Il est tout de même important de bien noter l'hypothèse qui a été faite. En effet, la relativité générale ne décrivant que l'une des quatre forces fondamentales, elle est donc mathématiquement vraie mais physiquement fausse et ne peut espérer décrire la réalité à cette époque de l'univers par le biais de ce modèle.
Le Big Bang considéré comme "instant 0" est né d'une extrapolation des équations de la relativité générale, donc sans prendre en compte les 3 autres forces qui ne sont alors plus négligeables. Le mur de Planck peut alors être simplement décrit comme étant l'instant à partir duquel nos modèles standards ne permettent plus de connaître ce qui précède.
Dans ma compréhension de cette équation, qui n’a pas de résultat, que des tonnes de chiffres après la virgule, cet instant après le big bang n’est pas mesurable, pour le moment. Un espace-temps où le temps n’est plus et au réside l’infini en quelque sorte. Pour certains cela peut être le néant, mais pour moi c’est l’infini, le mouvement inexorable, l’univers.
Pour la femme que je suis, Tantrique par mon cheminent personnel, je fais le lien entre tous ces éléments que je ressens dans et grâce à mon corps. Le Tantra permet de faire l’expérience par le corps de notre humanité pour aller vers la lumière, l’élévation. Je n’ai eu de cesse toutes ces années de faire des expériences pour voyager dans ma Conscience, et la Conscience collective. Nous sommes tous issus de la Grande mère, et nous repartirons vers un ailleurs mystérieux et infini, animés par les rythmes de notre corps, de notre souffle, de notre énergie sexuelle.
Nous naissons de l’énergie sexuelle qui unit deux êtres qui font un bb, ce bb se développe au rythme de cette même énergie vitale. Puis poussé par des rythmes primordiaux, ce bb ondule et naît. Il emplit ses poumons d’air, crit, grandit, et sa respiration guide ses pas … beaucoup plus tard il meurt… Il passe de l’autre côté par ce même mouvement et ce dernier souffle.
La respiration est justement ce lien avec mon corps, entre Tout et tous. Lorsque l’on respire en conscience, et que l’on s’abandonne à cette respiration en ressent au-delà de soi la connexion Terre Ciel, cette présence à soi et au monde qui semble infini, si grand … et dans ces silences respiratoires qu’il est divin d’explorer, réside l’unité, l’universalité, l’amour universel dans la plus grande pureté de sa source, divine. Une enseignante de Tantra disait « vous ne pouvez pas avoir d’orgasme si vous ne respirez pas, la bouche ouverte ». Le sexe est une porte vers la dimension spirituelle de l’être. Notre énergie sexuelle chauffe dans le chaudron alchimique, elle rougeoie, pulse et se meut au rythme de notre respiration et de cette ondulation naturelle de notre colonne. Lorsque la sexualité devient une méditation profonde et dans l’exploration de ces silences respiratoires, apparaissent des lumières, des vagues de lave, feu, d’air ou de terre, l’eau qui ruisselle dans la colonne, des visions… La sensation d’être l’infini, la perception d’un encore plus loin qui n’arrête jamais. La dimension érotique du corps donne accès au divin en soi, puis au grand tout. Une joie primordiale.
J’explore grâce au massage tantrique, au Tantra, au Wutao, au bercement en eau chaude, à la marche et mille autres situations du quotidien ces états de vastitude où, le temps n’est plus. Reste le flux inlassable de l’air que je respire et qui se joint à mon énergie sexuelle pour m’embarquer dans des mondes parallèles, des espaces temps différents. Tout en étant dans une ultra conscience de mon corps, quel que soit la perception vibrante ou dissolue ou … infini. Ce qui est sûr c’est que ces perceptions s’affinent, se déploient. Plus la perception énergétique interne de la densité et de l’intensité est forte, plus la motilité devient un transport énergétique puissant. Je respire avec Joie et lâche prise.
« Lâchez prise, promenades au pays de la conscience »
Nathalie Vieyra