J’ai écouté Philippe Edouard hier énoncer clairement ce que je savais déjà.
Je sentais l’espace de mon cœur, ma cage thoracique s’écartait dans une force d’accueil que je ne maîtrisais pas.
Mon corps est lourd comme du plomb, mon âme légère comme un vol de papillon. Comment bouger de mon canapé ? Il me fallait vivre cette expérience de la liberté intérieure. J’ai à nouveau pensé à Mandela dans sa cellule, mon esprit s’est envolé alors que l’Amour vibrait en moi et une tristesse douce pleurait en moi.
Je me suis envolée et j’ai vu mon corps comme du plomb sur mon canapé.
M’échapper ? Échapper au temps qui n’existe plus ?
Échapper à demain qui n’existe pas ? Demain signifie la vie, les retrouvailles, ta peau, ton corps, tes mains ? Demain signifie la rencontre avec toi, l’autre, les massages, les stages, la joie, l’Amour partagé.
Je me suis sentie immense dans l’immensité de l’Amour, attachée à mon corps en plomb sur mon canapé.
Je fais l’expérience permanente de mes yeux, comme s’ils avaient grandi vers l’extérieur entre présence différente à mon corps et excroissance de conscience, de vision. Je suis là dans mon canapé et je vois l’espace avec mes yeux qui se pose sur la Vie, alignée, intègre, libre. Je marche et croise des humains et c’est sensuel dans et autour de mes yeux.
Je vibre, je pleure, j’ai envie de crier, et je prends mon tambour pour crier à travers lui mon Amour de la vie.
Nathalie Vieyra 28/04/2020