Nous naissons de la rencontre d’un spermatozoïde et d’un ovule, souvent dans l’Amour, mais pas toujours. Notre venue au monde est mue de cette même énergie qui nous pousse à nous extraire de la matrice le temps venu. Premier cri, tétée, le petit homme cherche la position verticale en explorant son animalité, en trouvant le 4 pattes et petit à petit en se redressant. Son énergie vitale guide ses pas et ses évolutions, ses expériences. Jusqu’à sa mort et l’expire du passage, c’est cette énergie sexuelle qui l’anime, sa respiration. L’innocence, face à la nouveauté, ce cœur pur est une clé.
Nous venons sur terre faire l’expérience de notre humanité, incarné dans un corps sexué. L’énergie sexuelle est un moteur qui nous rend vivant et créatif. Plus elle est consciente, plus le corps est célébré, plus l’évolution et l’éveil sont rendu possible. Ce n’est certainement pas en mettant un mouchoir sur notre foyer ardent, notre magnifique chaudron alchimique, que nous réaliserons notre potentiel de vie.
Une femme m’a dit hier, alors qu’elle est dépressive et cherche qui va la sauver de son naufrage, qu’elle ne comprend pas le pourquoi du Tantra. Un homme s’éteint de ne plus vivre son corps, sa femme n’a plus envie de faire l’amour et lui demande fidélité. Un autre homme, magnifique tantrika marié à une femme pour qui la sexualité est une saillie inspirée du porno, sans lenteur, sans présence, ne se retrouve plus dans cette façon de partager. Un autre homme dont la femme a besoin de se faire prendre pendant des heures comme dans un film porno devient dépressif et perd son érection. Lui a envie de douceur et de lenteur, de ne pas être dans une obligation de la faire jouir ainsi sans sentir la pertinence de ce mode d’expression sexuelle, où est l’amour ? Une femme me confit qu’elle aimerait relancer sa vie sexuelle avec son mari, réduite à 5 mn de pénétration sans caresse. Elle a envie d’explorer son corps et apprendre à mieux s’ouvrir au plaisir et lui apprendre … Une femme yogiste expérimentée, qui voit surgir dans son voyage intérieur lors d’un massage tantrique, la blessure du viol qu’elle a subie et qu’elle pensait disparue du fait de sa pratique du yoga. Elle pensait qu’en oubliant son sexe et en pratiquant le yoga, son corps oublierait, son âme s’élevant.
Nathalie Vieyra
14/12/2017