En l’an 2000 quand mon père est mort j’ai fait ma première thérapie.
C’était à Abidjan.
Hortense ma psy dont j’ai oublié le nom m’a rapidement dit et conseillé de me faire masser pour réintégrer mon corps.
J’ai alors découvert que j’avais développé la capacité pour me protéger, pour ne pas souffrir, de me mettre à côté de mon corps.
Des années plus tard de cheminement personnel, je sais maintenant m’expanser sans quitter mon corps, je sais quitter mon corps sans perdre le contact pour voyager dans la lumière, je sais accueillir les émotions et les épreuves sans me couper.
J’ai découvert comment ma sensibilité est une compétence, une mine d’or.
Je ne plonge plus durablement dans des états émotionnels tragiquement car maintenant je me connais bien, j’ai beaucoup appris.
Depuis quelques jours je pense à la liberté.
La liberté n’est pas être dans un personnage qui se pense libre car il fait ce qu’il veut sans se préoccuper du monde qui l’entoure, sans se préoccuper du résultat de ses actes, sans être profondément ancré dans la réalité, et ce même si chacun voit depuis sa propre réalité.
Il est riche de pouvoir sentir depuis sa propre réalité, celles des autres.
Être libre pour moi c’est constater que le cadre est une structure avant tout intérieure. On l’éprouve au fil du temps par nos expériences qui nous font sentir nos limites, et par la Loi qui est particulièrement au cœur du stage que nous avons créé avec Jacques Lucas, le TM3 « la spiritualité ».
La solidité de cette fondation intérieure nous permet de nous affranchir des peurs, dans le respect de soi et le respect de l’autre.
Être libre d’accueillir ce que nous propose la vie dans les épreuves proposées dans une souplesse, un libre arbitre intelligent, l’écoute de son intuition, sans résistance.
L’adaptabilté, ce lâcher prise, permet alors de prendre des décisions et agir avec respirations et donc ouverture.
C’est cela pour moi la liberté aujourd’hui.
Je ne suis plus régie par mes émotions, elles m’enseignent, me guident dans la bienveillance vers moi même. L’essentiel est de ressentir avec tous mes sens la gratitude pour ma vie, laboratoire vivant de mon engagement spirituel.
Je connais la mort, je sais que l’univers est farceur, alors … quoi d’autre que se réjouir pour ce qui est ? Quoi d’autre que voir ce que je crée pour me mettre à l’épreuve ou : aimer ?
Je me sens libre et je suis une femme engagée dans ce vœu de Conscience.
Mon corps est mon maître, et je suis infiniment plus grande que lui !
Nathalie Vieyra 31/07/2022
Photo prise à L’hôpital psychiatrique hier en rendant visite à ma mère. Il y a là bas beaucoup d’enseignements !
