Hier je suis sortie pour marcher, sans limite de temps, sans limite de km, et en sortant de chez moi je me suis vautrée sur le trottoir d’en face. Un micro glissement de ma basket gauche et plouf : me voilà par terre de tout mon long, sans bobo.
Je me dis Nath fais gaffe ton esprit est ailleurs. Oui je me parle souvent.
Depuis dimanche mon instinct me dit de prendre le temps, mon instinct me donne envie de sentir les énergies en mouvement, et de rester tranquille.
Me défaire des conditionnements de ce confinement, je me surprends à vérifier que j’ai mon attestation ! 1h30 de queue pour poster un livre, le temps du monde d’après est carrément schizophrénique. Ici la lenteur et la patience, là la circulation et le bruit des moteurs qui a repris fortement.
Alors oui la situation est concrètement de l’importance d’écouter mon corps, mes antennes et les vibrations de la Terre.
J’ai une grande foi et j’ai tout lâché pendant ces deux mois. Quoi d’autre pour supporter le manque de contact de corps et de cœur ? Lâcher. Étrangement pas pressée de reprendre le cours de ma vie, les massages, comme si de rien n’était, comme si cela n’avait été qu’un mauvais rêve. Car en effet je me dis que tout cela pourrait disparaître comme cela a commencé, car rien n’aurait dû se passer ainsi. Bref, dans mon cerveau les idées fusent, mais mon corps lui dit prends ton temps.
Prendre le temps de sentir en moi les changements réels, les prises de conscience et les actes qui viennent pour les concrétiser, prendre le temps car Life is a Joke.
La guerrière en moi respire, prête à se battre, mais plus comme avant. Le cœur plus que jamais ouvert j’ai envie de célébrer les femmes engagées comme moi et qui sont mes âmies. Des femmes belles dans leurs cœurs, leurs esprits ouverts et leurs consciences puissantes, des femmes campées les pieds dans la Terre : Gaïa -Amour du vivant.
Et d’autres femmes que je ne connais pas vraiment mais dont l’action est d’utilité publique, morale, corporelle, le cœur encore. Merci.
Nathalie Vieyra
13/05/2020